dimanche 16 janvier 2011

A mon Frère d' Armes

  


      Mon pauvre camarade, mon pauvre frère d’armes,,
Toi qui aimait l’amour , la liberté la vie,
Tu as laissé celle-ci là bas dans le maquis
Où tu t’est écroulé sans un cri et sans larmes.

J’ai tenu dans mes bras ton pauvre corps blessé
J’ai baissé tes paupières qui étaient déjà mi-closes
Mes larmes se sont mêlées a ton sang qui coulait
De ton front a la pâleur de celui que la vie abandonne

Nous t’avons emporté avec quelques amis
Jusqu’au cantonnement qui nous servait de base
Nous t’avons allongé sur un modeste lit
Nous sommes repartis, nos cœurs bouillants de rage

Ton cerceuil recouvert du drapeau tricolore
Nous l’avons salué, la douleur dans tripes,
Alors on l’a maudite cette terre d’Afrique
Où nous t’avons perdu mon pauvre ami, mon pote

Ton sourire est resté gravé dans ma mémoire,
Même après tant d’années j’y repense la nuit
Je te revois toujours auréolé de gloire,
En ce funeste jour où on t’a volé la vie.


                 Christian  Rolland

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire